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Article "Histoire de la beauté et les femmes..."
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Histoire de la beauté et les femmes...
L'usage des cosmétiques remonte à la nuit des temps...

Histoire Grèce Rome

Les recherches archéologiques ont permis de dater de nombreux accessoires de maquillage ainsi que des pots et des jarres contenant encore leurs produits et ce dès 5000 ans av.JC.

Cléopâtre, Néfertiti... beautés intemporelles et énigmatiques...

Les cosmétiques les plus anciens ont été retrouvés dans les sépultures en Égypte et remontent à la 1ére dynastie (vers 3100-2907 av.JC).

A cette époque les femmes égyptiennes utilisaient des pots d'onguents parfumés (à base d'huile végétale, de palme, d'olive ou de noix mélangés à des herbes aromatiques) pour protéger leur peau du vieillissement et de la déshydratation causés par le soleil.

Et puis commence le maquillage du visage et du corps.

Au départ celui-ci est réservé aux prêtres et aux rites mortuaires qui gardent leurs précieux secrets.  La peau est enduite  d'une préparation ocre jaune qui donne des reflets or, les joues sont rehaussées d'ocre rouge, les veines du buste et des tempes sont soulignées de bleu, les yeux, comme le montre de nombreuses représentations, sont toujours maquillés :

Sur les paupières inférieures une teinte vert foncé et sur les paupières supérieures du khôl, à base d'antimoine ou de suie.
Le khôl avait pour vertu de protéger des agressions du vent et du sable. Il servait à entourer l' oeil d'un long et large trait et à épaissir les sourcils. Les fards contenaient aussi des plantes médicinales pour prévenir des ophtalmies.
La teinte la plus populaire est le vert profond du Moszimit, malachite broyée de Syrie. Le turquoise, les argiles rouges, ou les violettes mélangées avec des oxydes de cuivre ou de fer, permettent d'obtenir de nouvelles nuances, très prisées.

La légendaire Cléopâtre préférait le bleu marine sur la paupière supérieure et un vert d'eau pour la paupière inférieure.
Les cils sont maquillés avec une pâte de khôl et de graisse.
Quant aux lèvres, elles sont avivées avec une touche de rouge minéral. Les ongles sont polis et colorés au henné.

La belle Hélène, les dieux et déesses de l'Olympe...

Dans la Grèce naissante, notamment à Athènes et Sparte, le maquillage est un temps interdit et réservé aux courtisanes. La beauté est avant tout harmonie des proportions et des formes idéales...
Au XIIème et VIIème avant notre ère l'accent est mis sur la propreté.
Selon Hippocrate chacun se doit de faire de l'exercice physique régulier, des bains fréquents (à base d'huile d'olive, d'amande ou de sésame). On se lave les cheveux et les dents, on s'enduit le corps avec des onguents aromatiques.

Blonde ou rousse, le teint clair est préservé. Jusqu'au IIIème S. on ne se maquille pas ou peu à l'exception des sourcils qui doivent avoir la forme d'un arc unique et se toucher.
Et puis au fil du temps les parfums et les fards font leur apparition, apportés d'Égypte et d'Asie Mineure.
Aspasie, célèbre  pour son esprit et sa beauté, compagne de Périclès, a écrit deux ouvrages sur l'art de se farder. On s'enduit de céruse au plomb pour éclaircir le teint. Galien dénoncera d'ailleurs les méfaits vénéneux de cette craie. Au IIème siècle on se noircit au khôl ou à la suie, et on se rougit les joues à la racine d'orcanète, ou avec de la mûre écrasée.

Et les romaines dans tout ça...

Au début de l'Empire, à Rome, les patriciennes passent des heures aux bains. Elles se maquillent et se lavent méticuleusement. Toilette, coiffure, maquillage sont l'objet d'une longue préparation chaque matin.
Ovide écrit en IV avant J.-C. un code de la coquetterie, "Les Cosmétiques". Il y fournit de nombreux conseils et "recettes" de beauté.
"Que votre amant ne vous surprenne pas avec vos boites étalées sur la table:  l'art n'embellit la figure que s'il ne se montre pas."
Beauté chaste et fière... reines, princesses, chaudron magique et contes de fées

Les visages impassibles, empreints de résignation, de foi traduisent les préceptes de la foi chrétienne.
Le maquillage est diabolique. Il est considéré comme un subterfuge qui dissimule l'horreur et la puanteur réelles du corps et de l'âme. Il mène à la luxure et la débauche, anéantissant l'entreprise de l'homme.
Une seule couleur est tolérée, "le rouge de la pudeur".

La " belle"  qui bouleverse le cœur des chevaliers a la peau "  blanche comme lys, lait ou aubépine ".
Elle est jeune , a un visage lisse, un haut front bombé, une chevelure longue et dorée.

A l'époque les nobles utilisent des onguents faits de cendre de hérisson, de sang de chauve-souris, de sulfure d'arsenic, de chaux vive, des décoctions de lézards verts dans de l'huile de noix, du soufre pour blondir leur chevelure... préparés dans un chaudron magique!

Et la Renaissance italienne ...avec la beauté botticelienne

La beauté est à la fois charnelle et céleste : C'est Vénus
Elle voit apparaître des femmes aux fronts épilés, les cheveux blonds, tressés et entrelacés de pierres précieuses et de perles. La femme doit être belle et attirante...

Elle a le teint diaphane, les lèvres, les joues et les ongles rouges, des cheveux dorés; le fameux blond vénitien qu'elles obtiennent en s'enduisant d'un mélange de safran et de citron, puis elles restent au soleil la tête couverte d'un chapeau sans calotte et le corps protégé de voiles.

Cependant les recettes de beauté restent tout aussi dangereuses qu'au Moyen Âge puisque les femmes  se blanchissent à la céruse et au sublimé,  solutions toxique à base de plomb et de mercure,  qui rongent la peau jour après jour.

La Réforme et la Contre-réforme

C'est à nouveau le règne de la pudeur. La coquetterie est promise aux feux de l'enfer. La beauté doit être majestueuse. La couleur s'efface sous l'uniforme noir . Seules les perles et la dentelle sont tolérées.

Mais une partie des femmes réagissent et ouvrent des salons .
Coquettes, libertines, indépendantes, elles défendent la liberté d'esprit.

La fin du XVIIème siècle sera marqué par la folie des édifices capillaires et des mouches :

  • La passionnée " se pose sous le sourcil.
  • La baiseuse " ponctue le coin de la bouche.
  • L' effrontée " orne le bout du nez.           
  • La voleuse " dissimule le bouton.


Les femmes se fardent terriblement. Le blanc et le rouge les rendent si affreuses et dégoûtantes que Boileau conseille au mari d'attendre, que le soir, sa femme " ait étalé son teint sur sa cornette, et dans quatre mouchoirs de sa beauté salis, envoie au blanchisseur et ses roses et ses lys".

Les produits utilisés sont le blanc de céruse, le sublimé et le fameux rouge  d'Espagne, toujours aussi toxiques.
 
Le XVIIIème siècle ...à la Cour du Roi Soleil et l'Empire

Toutes les gammes de rouge éclatent sur les visages en un véritable feu d'artifice. On se farde de jour comme de nuit(même pour dormir!). Le naturel est proscrit, seul le rouge est porté et adoré. Ces dames en font d'ailleurs une consommation si excessive  que l'on pense instaurer un nouvel impôt!

Les coiffures sont de véritables chef-d'œuvre démesurés, ornés d'une multitude de d'accessoires

Heureusement la fin du XVIIIème siècle voit le retour de la simplicité, d'un certain naturel. On se maquille beaucoup moins; le visage est fin,  le teint porcelaine et frais, les lèvres douces.

Bien que toujours bouclés et poudrés, les cheveux apparaissent dans un style  savamment "décoiffé". C'est la fin des monstrueuses coiffures.

L'hygiène longtemps délaissée revient et marque son appartenance à une certaine classe sociale notamment grâce à de nouveaux  cosmétiques et produits parfumant.
Madame Récamier symbolise parfaitement la beauté de son époque.

Les muses romantiques...

Teint d'albâtre, cheveux ébène, regard sombre, cernes bleutés, fragilité, taille de guêpe, c'est ainsi qu'elles incarnent " la beauté mélancolique" : L'allure du désespoir. Et pour paraître encore plus ténébreuses elles s'enduisent le visage de décoctions de safran et d'encre bleue pour obtenir des cernes bien bleutés et des reflets bistrés.

A l'exception de la poudre blanche, essentiellement réservée à la bourgeoisie, et d'une petite "touche" de rouge , le XIX ème est le siècle où les femmes utilisent le moins de maquillage. Celui-ci est réservé aux actrices sur scène et aux prostituées.
Au XIX ème siècle l'accent sera mis sur l'hygiène; les ouvrages sur les soins du visage et du corps se multiplient
 
Et le XX ème siècle!!!

Heureusement les progrès de la  recherche en cosmétologie  ont apportés des produits de beautés qui permettent aujourd'hui de se maquiller et de se soigner sans risque.
Le maquillage est plus sobre, plus subtil afin d'éclairer le visage.
Il a pour but d'idéaliser la femme, de la rassurer et de donner une nouvelle dimension à son pouvoir de séduction.


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