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Histoire de Berlin
Berlin, son histoire de sa fondation à nos jours
Berlin, son histoire de sa fondation à nos jours
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La fondation
Les territoires du Brandebourg colonisés par les Slaves entre les VIe et VIIIe siècles sont convoités par les princes germaniques durant le Xe siècle, notamment sous l'impulsion d'Otton I le Grand. La suprématie germanique s'impose progressivement, mais sera contenue par l'Etat polonais. La région entre l'Elbe et l'Oder sera christianisée puis intégrée au St Empire Romain Germanique sous la dénomination de "Marche du Nord" (Nordmark).

L'Ascanien Albert I von Ballenstädt, dit Albert l'Ours, accède au titre de Comte de la Marche du Nord sur décision du duc de Saxe puis de l'Empereur. Albert I se rapproche du Prince Pribislav de Brandebourg qui le désigne comme son héritier. Albert devient officiellement margrave de Brandebourg en 1157.
De 1220 à 1244, une seconde vague de colonisation germanique s'opère avec l'arrivée des Templiers à Tempelhof, la fondation de Cölln sur une île de la Spree ainsi que la prise de Köpenick, brisant définitivement le pouvoir slave subsistant. Berlin est mentionné la première fois par un acte margravial en 1244, aucun acte officiel ne stipule sa fondation.

A cette époque les villes voisines de Berlin et de Cölln sont des comptoirs, où le commerce du bois, des fourrures et des céréales sont les principales activités commerciales. Les deux cités contôlent le trafic de la Spree et font appel aux services des Flamands pour les besoins de sa régulation.

A la fin du XIIIe siècle, Berlin compte près de 3000 habitants, dépassant les cités voisines de Spandau, de Cölln et de Köpenick. L'essor économique de Berlin s'illustre par ses foires, ses liens étroits avec les cités hanséatiques ainsi que le droit de battre monnaie, qui lui est conféré en 1280.

La Guerre de Trente Ans laisse Berlin dans un état de désolation : la population est décimée. Le Grand Electeur, Frédéric Guillaume de Brandebourg, redynamise la ville, notamment en relançant l’économie et en aménageant le territoire. Il repeuple la  ville en offrant l’asile à plus de 6000 Huguenots français, qui ont fuit la France suite à la révocation de l’Edit de Nantes (1685).

Au XVIIIe siècle, le premier Roi de Prusse, Frédéric Ier fait de Berlin son lieu de résidence et la capitale de la Prusse. La ville s’agrandit avec l’aménagement de nouvelles villes (« Friedrichstadt » et « Dorotheenstadt »), et s’embellit avec la construction de monuments prestigieux, comme Charlottenbourg et l'Arsenal. Son successeur, Frédéric II, poursuivit cette réorganisation architecturale de la ville. Berlin devient alors une capitale prestigieuse, qui attire les artistes et les intellectuels étrangers.

Plus près de nous :

Janvier 1919 : L'Assemblée nationale, nouvellement élue, siège à l'écart des troubles sévissant à Berlin. Le gouvernement est dirigé par le social-démocrate Friedrich Ebert. Les Spartakistes fondent le parti communiste KPD et tentent de renverser le pouvoir en place.
Le gouvernement favorise la création de corps francs sous les ordres de Gustav Noske qui écrase dans le sang les révolutionnaires.

Les leaders du mouvement spartakiste, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, sont assassinés à proximité du Tiergarten. 14 Août 1919 : Entrée en vigueur de la nouvelle constitution.

1920 : Putch des corps francs menés par Kapp. Le coup d'état échoue suite à une grève générale des ouvriers berlinois qui paralysèrent toutes les fonctions vitales de la capitale : eau, gaz, éléctricité. La loi sur la création du "Grand Berlin" entre en vigueur.

4 juin 1922 : Le ministre des Affaires étrangères, Walther Rathenau, est assassiné.

1923 : La Ruhr est occupée par les troupes françaises afin d'obtenir des garanties quant au paiement des réparations de guerre. L'inflation sévit dès juillet. Des tensions sessionnistes ou révolutionnaires se font jour en Rhénanie, en Saxe et en Bavière, où Hitler et Luddendorf organisent le "putch de la brasserie" le 8 Novembre à Munich.
Un an plus tard, le Plan Dawes et les capitaux américains permettent à l'économie allemande de se stabiliser, mais le prix à payer est terrible : restructuration et licenciements massifs provoquent un chômage endémique.

1925 : L'économie allemande est relancée. Berlin devient une ville de loisirs et de distractions avec l'apparition de nouvelles technologies comme la radio, le cinéma ou le phonogramme.

1929 : Le scandale Sklarek fait plonger la direction de la municipalité de Berlin, détenue par les sociaux-démocrates. C'est l'entrée du parti nazi à l'assemblée municipale avec 5.8% des suffrages.
Le Krach de Wall Street touche l'Allemagne. Les banques étrangères exigent le remboursement immédiat des emprunts à court terme accordés dans le cadre de projets à long terme. L'effondrement de l'économie est imputé aux sociaux démocrates par les démagogues de tout bord. Communistes et Nazis se disputent pour porter secours aux victimes de la crise.

En 1933, les nazis arrivent au pouvoir et entament des campagnes de répression. L’incendie du Reichstag sera un prétexte pour persécuter les communistes et les socialistes. Les persécutions envers les Juifs en particulier, mais également envers les Tziganes, les homosexuels et les opposants seront également massives.

En 1945, la ville n’est plus qu’un champ de ruines et les habitants, qui étaient 4 millions avant la guerre, ne sont plus que 2,8 millions.

A l’issue de la guerre, la ville est divisée en quatre secteurs : l’Ouest est occupé par les forces américaines, britanniques et françaises, et l’Est revient aux Russes. Berlin-Ouest est alors un îlot isolé en plein empire soviétique. Le 24 juin 1948, les Russes mettent en œuvre un blocus, destiné à affaiblir Berlin-Ouest. Les Américains réagissent aussitôt en organisant un pont-aérien (Luftbrücke), qui permettra de ravitailler les habitants de l’Ouest de la ville durant toute l’année du blocus.

Rapidement, un mouvement de protestation se propage dans la RDA, en raison du caractère répressif du régime politique. Un point de tension culminant sera atteint lors de la révolte ouvrière du 17 juin 1953, qui sera violement réprimée à Berlin par les troupes soviétiques. Cela aura pour conséquence la fuite massive des Berlinois de l’Est, vers la partie Ouest de la ville, ce qui entraînera la construction du mur à partir du 13 août 1961.

Les deux parties de la ville seront donc, durant trois décennies, séparées par un mur de 160 km de long et 4 mètres de haut. Durant cette période, l’écart se creusera entre les deux parties de la ville, tant économiquement, qu’architecturalement et culturellement. De nombreux Berlinois de l’Est qui essayeront de franchir le mur périront lors de cette tentative. La nuit du 9 novembre 1989 est marquée par la chute du Mur de Berlin, dans l’allégresse populaire la plus totale.

1990 : Destruction complète du mur. L'union monétaire entre en vigueur le 1 Juillet et le traité d'unification fixe les conditions d'adhésion des cinq Länders à la RFA. Le 3 Octobre, l'Allemagne est officiellement réunifiée. La première assemblée de l'Allemagne unie se réunit au Reichstag.

1991 : Berlin est désignée comme nouvelle capitale de l'Allemagne unie.

1992 - 1993 : La difficile reconversion de l'économie Est allemande provoque un profond malaise qui se traduit par la percée des partis de l'extrême droite et de la remontée du PDS, héritier du SED.


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